Algérie-Maghreb-huitième partie.

Avertissement:J'ai réalisé ce travail une première fois sur le forum"Paras de Tous Horizons",pour le reporter ensuite sur le Blog de L'UNP de Thionville que j'ai créé pour cette section.
Ne soyez donc pas étonnés de le retouver ici,seule la partie"parachutiste"en a été retirée puique ce blog est concerné par l'histoire en général.
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Algérie-Maghreb-huitième partie.
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1-L'Algérie indépendante.(premiers maquis FIS-GIA)
2-début du socialisme algérien.

3-l'arabisation de l'Algérie.

4-l'immigration algérienne en France-1900/1962
5-en Algérie-années 1980/1990.
6-en France,les changements(texte recopié)

 

1-L'Algérie indépendante.(premiers maquis FIS-GIA)

Affrontements entre responsables du FLN.
Avec l'indépendance des groupements continuent de s'affronter.En désaccord avec Ben Bella et Boumédiene, la fédération de France,Krim Belkacem , Mohammed Boudiaf Aït Amhed et d'autres s'opposent à ce que le GPRA soit remplacé par un bureau politique du FLN,dirigé par les deux autres.Boudiaf crée le PRS (parti de la révolution socialiste),il est arrété en juin 1963,condamné à mort en 1964 il rejoint la France puis le Maroc.
Krim Belkacem-à l'indépendance de l'Algérie il s'oppose lui aussi à la politique de Ben Bella,il est alors écarté.Lorsque Boumédiene prend le pouvoir en juin 1965 il revient dans l'opposition,est accusé d'avoir organisé un attentat contre le président,il est assassiné à Francfort en octobre 1970.
Aït Ahmed crée le FFS,front des forces socialistes,qui s'opposent à l'armée de Boumédienne en route pour Alger,combats qui font des centaines de morts.

En septembre 1962,alors que les réglements de comptes continuent,Ferhat Abbas est nommé président d'un pays neuf ou,avec le départ massif et forcé des européens,il reste peu de gens formés à la gestion;Ahmed Ben Bella est chargé de former le premier gouvernement qui devait être d'inspiration socialiste.
En 1963 Ben Bella devient secrétaire général du bureau politique du FLN qui prend sans grand succès des mesures de centralisation,de nationalisation et de réforme agraire.Le 19 juin 1965 il est renversé par le conseil de la révolution que présidait Boumédiene soutenu par l'armée,celui ci le remplace en juillet à la tête du gouvernement ,Ben Bella est emprisonné d'abord,assigné à résidence ensuite,exilé en France puis en Suisse.

Boumédiene est adepte d'un socialisme autoritaire il forme un conseil de la révolution de 26 membres qu'il place à la tête de l'état,le pétrole Saharien représentait une source de revenu en augmentation,le gouvernement lança donc une série de plans de développement industriel.Ce programme fut à l'origine d'une accélération de l'exode rural,des banlieues sans urbanisme se créèrent autour des grandes villes.Alors qu'en 1962 le pays assurait 70% de ses besoins alimentaires,depuis 2004 elle n'en assure plus que 25%.L'algérie est devenu au début des années 1970 le pays le plus développé d'Afrique,avec la chute du prix du pétrole brut dans les années 80,le pays qui dépendait presque exclusivement de cela s'enfonce dans un marasme économique qui amène des crises successives.

1971-51% des avoirs des sociétés pétrolières françaises de la production des oléoducs de la production de gaz sont nationalisés
1976-Boumédiene est réélu avec 99% des électeurs.


Après sa mort en décembre 1978 le colonel Chadli Bendjedid devenu secrétaire du parti est désigné comme candidat unique à la présidence de la république.En février 1979 il succède à Boumédiene.Il est réélu deux fois,en 1984 et 1988,il engagea une politique de libéralisation économique et sociale,prit ses distances avec l'URSS et effectua une visite officielle aux Etats-Unis en 1985 .
En 1980 il fait lever l'assignation à résidence de Ben Bella,celui ci était sous surveillance depuis 15 ans.

Durant cette période,la baisse du prix du pétrole amène des difficultés économiques auxquelles l'état n'est pas capable de remédier,de plus en plus d'algériens se laissent aller vers les idées qui ont été quelques années avant,à l'origine de la naissance de la première république islamique en Iran.Des prêches dans les mosquées incitent au retour aux valeurs islamiques l'islamisme algérien connait alors une audience croissante,celui ci tisse un réseau d'associations de bienfaisance et de mosquées qui échappent aux contrôles gouvernementaux.

Premiers maquis

C'est à cette époque qu'apparurent les premiers maquis dont le mouvement islamiste armé d'un ancien combattant du FLN,Mustapha Bouyali (MIA)qui a tenu le maquis de 1982 à 1985.
En 1984 est adopté le code de la famille soumis à la loi coranique,
celui ci restreint les droits des femmes.

En 1986 le gouvernement adopte une nouvelle charte nationale pour répondre aux provocations islamiques,des réformes sont engagées,l'économie ouverte aux privatisations,quelques éléphants de la politique sont écartés,les reformes sont jugées insuffisantes.

En 1988 des émeutes de la faim opposèrent les populations,principalement des jeunes victimes du modèle de développement algérien aux forces de l'ordre;Ces révoltes contribuèrent a la venue de réformes.En 1989 une nouvelle constitution fut adoptée par référendum afin d'ouvrir l'Algérie au multipartisme.
En juin 1990 le FIS(front islamique du salut) qui avait su exploiter le désarroi d'une partie de la population remporte les premières éléctions municipales et communales,ceux ci veulent créer une république islamique en accord avec un bon nombre d'électeurs qui ne croient plus aux promesses de leur gouvernement socialiste.Les résultats obtenus ensuite par le FIS lors du premier tour des élections législatives en décembre 1991 provoquent un putch militaire.(le 26 decembre le FIS arrive en tête des suffrages au premier tour devant le FLN),janvier92,Chadli est destitué par l'armée il est remplacé par le haut comité d'état(HCE)le processus de démocratisation est interrompu,le résultat des élections est annulé par le haut conseil de sécurité.(HCS)
En mars le FIS est dissous,une politique de répréssion est mise en oeuvre contre les islamistes,qui répondent par la lutte armée et le terrorisme.

Le FIS et le GIA.

,Créé en mars 1989,le FIS fédère plusieurs courants de l'islamisme algérien et mobilise contre le parti unique du FLN les exclus du système.
Deux tendances existent au sein de celui ci représentées par deux dirigeant.
Ali Benhadj-ex prof d'enseignement secondaire et prédicateur,il exprime une tendance radicale qui privilégie le recour à la violence pour obtenir le pouvoir.
Abassi Madani-fils d'imam et titulaire d'une thèse d'état en éducation,il impose la voie électorale et veut accéder au pouvoir grâce à la mobilisation des masses.A l'interruption du processus d'élections,le pouvoir oppose une répression sur les représentants du FIS avec internements poussant ceux ci dans la violence.
Les plus durs vont rejoindre le GIA(groupement armé islamique)qui avait été créé par de jeunes islamistes qui avaient échappé au contrôle du FIS.D'autres combattent l'armée algérienne dans des groupes qui se rassembleront dans l'armée islamique du salut (AIS)l'été 1994;
Ce n'est qu'en septembre 1997 que le chef de l'AIS annonce un cessez le feu,appelle les autres groupes armés à le suivre ,l'arrèt définitif de la lutte armée est annoncé en 1999 aprés l'éléction de Abdelaziz Bouteflika.



Mohamed Boudiaf appelé par le haut conseil de sécurité est placé à la tête d'un haut comité d'état(HCE),détenteur du pouvoir exécutif,il est assassiné le 29 juin 1992,après avoir fait renaitre un espoir chez les algériens qui voyaient en lui un homme capable de ramener de l'honnêteté à la tête du pays.Il est remplacé par Ali Kafi.
Cet assassina marque le début d'une véritable guerre civile qui s'étend jusque la Kabylie,et les régions sahariennes productrices de pétrole et de gaz.
Le GIA,branche armée du FIS commence alors à faire rêgner la terreur dans tout le pays par des séries d'attentats meurtriers,c'est l'état d'urgence,les attentats touchent tous tous les milieux,tous ceux qui n'ont pas les mêmes vues et idées que les islamistes.Les actes terroristes et les représailles de l'armée font cette année là 30.000 victimes dont un bon nombre d'étrangers,obligeant la communauté internationale à prendre ses distances
En 93 des intellectuels sont assassinés,Ali Kafi est remplacé par un haut conseil de cinq personnes.
En janvier 1994 Liamine Zéroual est nommé chef de l'état par le HCS aprés la fin du HCE.

Le 24 décembre un commando du GIA s'empare d'un airbus d'Air France à Alger.L'avion,atteri à Marseille,trois passagers sont exécutés avant que la police ne donne l'assaut et tue les terroristes.
Durant l'été 1995 une serie d'attentats revendiqués par le GIA ont lieu à Paris.
La ligue algérienne des droitde l'homme et des formations politiques dont le FLN se sont opposés à cette logique d'affrontements et ont pris
des positions en faveur de négociations politiques ceci avant la venue de la nouvelle élection présidentielle prevue pour décembre 1995.Les élections sont remportées par Liamine Zeroual
Le discours nationaliste utilisé principalement envers la France a contribué à l'élection à la présidence en novembre 1995 de Liamine Zéroual,la population algérienne y compris en France a vôté massivement pour manifester son rejet de la violence.
Les élections législatives 06/96 ont été précédées d'un renforcement des opérations de police pour nettoyer les maquis et décider la population à se rendre aux urnes,elles ont permis l'entrée de l'opposition au parlement ou la nouvelle chambre dispose de pouvoirs réduits,l'essentiel restant entre les mains du président.En décembre de nouveaux amendements interdisent l'existance de partis politiques basés sur la religion,dont le FIS, s'en suit une intensification des tueries par les émirs du terrorisme ,
.En quatre ans, plus de cent mille personnes ont trouvé la mort dans ce nouveau conflit,des deux côtés, sans parler des pertes matérielles.

En mai sept moines trappistes français sont assassinés à Tibéhirine(par GIA ou armée)

Le 22 septembre 1997 quatre cent dix sept personnes sont assassinées à Bentalha,banlieue d'Alger.En 1998 ,en juin le chanteur kabyle Matoub Lounès est assassiné.Ces deux année ont été à l'apogée des massacres entre belligérents.

En avril 1999 Abdelaziz Bouteflika,ancien ministre de Boumédiene est élu,après le retrait des autres candidats qui protestent contre la fraude.Cette année là,le mois du ramadan est riche en assassinats(faux barrages attentats,massacres de villageois)
Une loi de concorde civile prévoit alors une amnistie partielle des islamistes armés.En janvier 2000 mille des groupes armés sont amnistiés,sans possibilité d'être poursuivis pour les actes qu'ils ont commis.


La guerre d'indépendance a complètement désorganisé ce pays,les structures coloniales s'effondrent,la lutte entre les clans fait rage,la guerre civile menace,celui ci s'est vidé par la force des choses de ses forces les plus productives,techniciens,cadres,fonctionnaires,médecins etc,n'ont eu d'autre choix que la valise.L'économie s'est trouvée totalement déséquilibrée,le secteur de l'industrie qui ne représentait que 27% de la production générale,la plupart de la population se consacre a un artisanat local déclinant ou à l'agriculture traditionnelle incapable d'assurer la subsistance des populations locales.Suivit alors une accélération de l'exode rural vers les grandes villes ou sévissait le chômage ainsi qu'une multiplication des bidonvilles.
Tout ce qui aurait pu amener ce pays vers une forme de démocratie est écarté,Ben Bella dont l'influence augmente met en question la légitimité du GPRA,ses membres seront écartés ou emprisonnés.
Celui ci met en place un programme d'inspiration marxiste démocratique et populaire qui doit être menée par la paysannerie les travailleurs et les intellectuels révolutionnaires,Révolution agraire et socialisation des moyens de production sont annoncés ainsi qu'une promotion d'une culture nationale arabo-islamique.
Déjà vu plus haut,constitution d'un bureau politique,qui n'est ni plus ni moins qu'un coup de force,éclatement,affrontements sanglants,cette période d'anarchie favorise des règlements de comptes et aboutit à l'éxécution de nombreux européens et harkis
Le 9 septembre l'armée de Boumédiene investie la ville d'Alger qui était selon des accords démilitarisée.L'appropriation du pouvoir est alors totale,Ben Bella devient le chef du gouvernement,Ferhat Abbas président de l'assemblée.
L'indépendance algérienne vient d'être confisquée et les premières mesures sont mises en place pour provoquer le départ de européens qui sont jugés inassimilables et dangereux.

2-début du socialisme algérien.

En 1963 apparaissent les premières unités agricoles autogérées,les propriétés coloniales sont nationalisées.
1965 ce secteur emploie 115.000 ouvriers et s'étend sur deux millions d'hectares,il s'agit surtout d'une politique improvisée,anarchique qui va se révéler être un échec catastrophique et qui va accélérer l'exode rural vers les villes pour occuper les espaces laissés libres par les pieds noirs et être à l'origine de la formation de bidonvilles,A ces déplacements de populations s'ajoute le chômage qui touche alors les industries désorganisées.Ajouté à cela encore,le dérapage démographique,l'immigration vers la France devient une soupape qui allège la pression sur le marché du travail algérien.

Les rapports avec la France

Malgrès la violation des accords d'Evian et la confiscation des terres des agriculteurs européens la France reste le premier fournisseur de l'Algérie.

Sous Ben Bella,qui se coupe rapidement des réalités économiques les chefs historiques du fln prennent leurs distances et créent diverses fronts qui passent dans l'opposition et ou le maquis,début 1964 Ben Bella cherche à réduire l'influence du clan de Boumédiene en renvoyant ses proches de l'armée au sein du gouvernement,particulièrement Abdelaziz Bouteflika.
L'armée renverse alors le président de la république en juin 1965,celui ci est remplacé par un conseil de la révolution.

Avec l'arrivée de Boumédiene on assiste également à l'installation définitive de militaires au pouvoir sur lesquels celui ci va s'appuyer n'ayant que peu de considération pour le fln.Avec l'aide de sa sécurité militaire il élimine ses opposants,Mohamed Khider et Belkacem,Boudiaf et Aït A hmed sont en exil,quand au conseil de la révolution,il a été épuré.A noter que seul Abdellaziz Bouteflika,ministre des affaires étrangères garde son poste.

Avec Boumédienne,l'industrie devient la priorité,elle est aussi sensée être le moteur qui entrainera l'agriculture,soixante dix sociétés nationales sont créées,elles sont considérées comme la colonne vertébrale de l'économie et la base d'un programme de développement.
On assiste aussi à la nationalisation des richesses naturelles dont principalement le pétrole et le gaz en 1971;cette étape alors considérée comme la plus décisive dans la marche vers l' émancipation économique.En 1973 avec le premier choc pétrolier les recettes pétrolières sont multipliées par trois.Cependant les résultats attendus ne sont pas à la hauteur,bouleversement du système productif suite aux vagues de nationalisations,les programmes surdimentionnés et les technologies sophistiquées difficilement maitrisées,appels systématiques aux firmes étrangères qui produisent de l'endettement, etc...

Cette priorité à l'industrie s'est faite au détriment de l'agriculture et voué à l'échec la révolution agraire démarrée en novembre 1971,celle ci était une transformation autoritaire de l'agriculture qui avait pour objectif de répondre aux besoins alimentaires du pays et permettre l'exportation de produits agricoles.Cette tentative de réforme s'est perdue dans l'incohérence des choix réalisés et l'autosuffisance alimentaire qui couvrait 70% des besoins en 1962 n'était plus que de 30% en 1980,depuis 2004 le pays n'en assure plus que 25%.


La démographie.
l'Algérie est enfermé dans une idéologie thiers-mondiste nataliste ,celle ci frôle le record mondial avec 8,1 enfants par femme en 1975,ce n'est qu'en 1983 que les autorités prennent conscience des effets pervers de cette situation et adoptent un programme national pour la maitrise de cette croissance.
La baisse de fécondité est aussi à mettre en rapport avec la scolarisation féminine


3-l'arabisation de l'Algérie.


Dès l'indépendance la volonté d'arabisation s'est affirmée progressivement,ceci afin de fonder une culture algérienne et un combat est engagé contre la perpétuation de la langue française .Cette politique n'est pas sans conséquences,elle durcit les positions entre les élites arabophones et élites francophones qui perdure dans le système éducatif.Sur la plan idéologique la généralisation de la langue arabe augmente le pouvoir des courants panarabistes et ceux de l'islamisme politique.
La culture se transforme en un instrument de propagande pour la légitimisation du pouvoir,la manipulation de la mémoire historique ,lieu de la légitimation symbolique du fln,participe à la frénésie commémorative .La période coloniale française est ainsi transformée en insurrection continue et les noms des principaux acteurs de la guerre disparaissent.

27 juin 1976 une charte nationale est adoptée qui définit l'Algérie comme étant une partie intégrante de la nation arabe,le peuple algérien est rattaché à la patrie arabe,la politique culturelle va donc s'atteler à concrétiser la généralisation de la langue arabe devenu un élémént essentiel de l'identité culturelle du peuple algérien.
Sur la question berbère la charte ne dit rien,celle ci évacue complètement un problème qui concerne des millions d'algériens.Boumédiene et les siens se sont appliqués à imposer une conception arabo-islamique,écartant toute référence à la culture et langue bérbère.
En 1980 il y a eu des émeutes sévèrement réprimées en Kabylie.

Dès 1976 commença l'arabisation de l'affichage des noms des rues et des plaques d'immatriculation.En aout de la même année le vendredi est déclaré jour de repos hebdomadaire à la place du dimanche,

La constitution,la charte et les statuts du fln définissent la place et le rôle de l'islam dans les institutions,la religion est alors utilisée comme instrument pour empêcher une possible progression des courants laïques et démocratiques et aussi comme arme de la légitimation du pouvoir.
En marge vont se développer dès les années 70 des mouvements islamistes qui se cantonneront dans l'exclusion et la clandestinité.

L'ère de Boumédiene a permis à la partie arabisante de la population de profiter de l'arabisation pour prendre le contrôle des leviers importants comme l'éducation et une part de l'administration.

Le successeur de Boumédiene,Chadli Bendjedid (décembre 1978)établit un plan quinquennal qui donne la priorité aux secteurs laissés de côté,l'agriculture,l'hydrolique,l'habitat(1980/1984)et entame la réabilitation du secteur privé.Ce président reste au pouvoir jusque 1992,il écarte les hommes de Boumédiene dont Bouteflika,tente d'insuffler un nouveau souffle au régime algérien affaibli,il diminue le rôle des services de renseignements,modernise l'armée.
Le fln ne possède plus sa légitimité historique datant de la révolution,celui ci est discrédité par la bureaucratie,le monde des affaires et le carriérisme,les procès ont beau se multiplier pour des abus de pouvoir ou autres la plupart des procédures sont étouffées.La corruption est importante,la pratique des commissions pour l'implantation de sociétés étrangères passe à une grande échelle.Apparaissent alors les premières contestations violentes.
Les efforts entrepris n'apportent pas les résultats souhaités,ils sont décevants,les rendements agricoles faibles,le chômage important,dès 1984 c'est la faillite économique du modèle algérien qui avait été entamée avec la chute du prix du pétrole l'année précédente.La dette extérieure qui représentait 42% du pib en 82 passe en 92 à 68%.

En 1986 ,par une nouvelle charte,l'état instaure plus qu'il ne l'était un ordre public religieux ,fondé sur l'islam comme religion du socialisme algérien,refusé par les mouvements islamistes algériens qui refusent à l'état toute légitimité religieuse,des maquis apparaissent(déjà vu)dirigés par des combattants de retour d'Afghanistan.
Des concessions sont accordées aux islamistes par le pouvoir,par exemple le code du statut personnel et de la famille est adopté en mai 1984,il maintient la polygamie et l'inégalité des droits entre les hommes et femmes et ceci au mépris de la constitution de 1976;les islamistes revendique après cela l'application intégrale de la charia.

A la fin des années 80,début des années 90 le taux d'urbanisation atteint en Algérie 50%,ce mouvement rapide s'est traduit par une crise dans les villes, manque de logements ,insuffisance des équipements hydrauliques,éclatement de cellules familiales traditionnelles , chômage très important principalement chez les jeunes;A côté de cela l'étalage des richesses et l'arrogance d'une nouvelle classe de privilégiés creuse de plus en plus un fossé entre les sociétés.


Cette situation aboutit aux manifestations sanglantes d'octobre,les troubles s'étendent aux principales villes d'Algérie,ou l'armée en vient à tirer sur la foule faisant 500 morts.Début de la seconde guerre d'Algérie.Ces émeutes sont à l'origine de la disparition du parti unique et aussi de l'arrivée de nombreux partis politiques.En 1990 une loi met fin au monopole de l'état sur les médias et on voit apparaitre plus de 160 périodiques dont la moitié écrits en français.

 

 

4-L'immigration algérienne en France de 1900 à 1962.


1900/1949.
C'est au dèbut du 20eme siècle que débuta l'immigration algérienne en France.Des ouvriers de Mekla,Port-Gueydon et de la Petite Kabylie vinrent travailler dans le midi de la France.Rentrés chez eux ils racontèrent leur vécu et attirés par les salaires élevés d'autres les imitèrent.En 1912 ils n'étaient encore que entre 4 et 5000 sur le territoire.
Il s'ensuivit une accentuation de l'immigration pour les raisons suivantes.
-une loi de juillet 1914 supprime le permis de voyage créé par décret en 1879 créé pour les indigènes qui se rendaient en France.
-la guerre de 14/18 avec ses besoins de remplacer les personnes mobilisées qu travaillaient en usine.
-par decret un service de travailleurs coloniaux est créé pour recruter de la main d'oeuvre dans les colonies,78.000 travailleurs algériens furent recrutés entre 1915 et 1918.
Au lendemain de la guerre
La France était appauvrie,dépeuplée,il fallait reconstruire,attirés par les salaires élévés il entre en France en 1924 plus de 70.000 travailleurs,cette année là les algeriens sont 100.000 sur le territoire,les marocains 10.000.C'est l'époque de la création de ''l'étoile nord africaine''qui est dirigée un peu plus pard par Messali Hadj.
En Afrique du nord les employeurs se plaignent,demandent des mesures restrictives,un régime de contrôle est mis en place,exigence d'un contrat de travail,visite médicale obligatoire,carte d'identitée.
Durant cette periode l'immigration était encore due à l'attraction occidentale,la pression démographique algerienne n'en était pas encore la cause.Les sujets musulmans français était passé de 4.072.000 à 4.830.000 de 1901 à 1921.
Les mesures restrictives de 1924 firent baisser l'immigration qui resta tout de même importante,en 1928 par exemple,39.000 départ contre 25.000 retours,cette situation perdura jusque la crise économique.
Dès 1930 le nombre des retours dépasse celui des arrivées,jusque 1935 l'immigration diminue serieusement.

En 1936 un décret amène le retour de la libre circulation,ne maintenant que l'obligation de la carte d'identitée(en 1926 un decret oblige avant le départ la production d'une carte d'identitée,d'un extrait de casier judiciaire,certificat médical evec contre visite au départ et le versement d'une caution,150 francs qui représentait le prix du voyage aller retour).
Cette mesure a pour conséquence l'arrivée en France de milliers de travailleurs que l'économie en crise ne peut absorber.Des arrêtés rétablissent les mesures de 1926,qui n'empêchent pas que,en 1936 et 37 les chiffres d'arrivées sont supérieurs à ceux des retours.
Les industriels français vont alors donner la préférence aux travailleurs polonais et tchécoslovaques.On constate alors un ralentissement des arrivées et une augmentation des retours.

En Algérie les responsables d'entreprise ne manquent plus de mains d'oeuvre,l'accroissement de la population musulmane s'accentue,en 1936 il y avait 6.160.700 individus contre 4.890.800 en 1921.
Un fait qui démontre que la pression démographique a remplacé l'attraction métropolitaine,cause de l'immigration à l'origine,les travailleurs algériens se rendent en France malgrès le chômage trés important et en Algérie le phénomène migratoire s'étend.

La guerre mondiale amène la suspension de l'immigration libre,tous les départs ont lieu sous contrôle militaire,juin 1940 arrête provisoirement l'immigration.La fin de la guerre venue,le ministère du travail fit appel aux travailleurs nord africains et italiens.La population musulmane d'Algérie était évaluée à 7 millions et demi d'habitants.Il y eu des tentatives de réglementation de cette nouvelle immigration,de la normalisation des séjours et des emplois,qui se heurtèrent au rétablissement de la liberté totale des déplacements de 1946 confirmée par une loi de septembre 1947;
Le rétablissement des libertés de passage par avion et bateau déclancha une immigration massive qui s'étendit aux régions pauvres d'Algérie.

Les efforts de l'administration pour tenter d'y remédier en exigeant par exemple la remise d'un contrat de travail aux travailleurs au moment de leurs départs furent contrariés par ces mêmes travailleurs et les employeurs métropolitains, entrainant une sorte d'anarchie.

1946-emigrants voyageant librement-30.055-contrats de travail expédiés par la métropole-0-emigrants ayant recours aux services main d'oeuvre1874 -les années suivantes.
1947- -------------65461----------------1010--------------------------773
1948---------------80669------------------108-------------------------- 45
1949---------------83333------------------300-------------------------124

L'immigration durant la guerre d'Algerie.
Durant cette periode 1954/1962 l'mmigration des algériens a doublé, leur nombre fin 1961 a été estimé à plus de 400.000 personnes dont 24.000 femmes et 80.000 enfants.
Les mouvements de main d'oeuvre Algérie France entre 1948 et 1960-
sont entrés 1.378.432 personnes,retournés en Algerie-1.153.335-sont restés-225.097 personnes.




5-en Algerie.années 1980/1990.


Dès 1985 avec la chute du cour du pétrole l'Algérie connait des
mouvements sociaux,le pays qui vit essentiellement de la rente pétrolière est ruiné,c'est la crise économique avec son cortège de chomage de misère,de dégradation des condition de vie, s'en suit des tensions sociales et des émeutes parfois durement réprimées.
Des émeutes avaient eu lieu des le début des années 80,des émeutesde la faim ont eu lieu au Maroc aussi en 1981 et en Tunisie en 1984.
Depuis le début de ces mêmes années le pays compte plus de citadins que de ruraux, Alger,en 1985 ,conçue pour 800.000 habitants en posséde trois millions.


Côté FLN ont trouve les partisans d'une politique capitaliste,anti-prolétarienne et les tenants des acquits de la révolution socialiste, qui contrôlent les organisations du travail au travers un syndicat unique,l'UGTA.
En septembre 1988 les autorités imposent une politique sévère,dans l'objectif du remboursement de la dette du pays,salaires bloqués,subventions aux produits de premières nécessités réduites.

1988 connait aussi une pénurie des denrées de première nécessité comme par exemple la semoule,le beurre et produits divers,il s'en suit de fortes augmentations sur les prix des fruits, légumes et de la viandes .Les algériens qui voient le fossé s'agrandir entre les déshérites et les affairistes vivent la situation comme une grande injustice.La situation économique du pays est grave et celui ci doit faire face à des échéances alors que ses recettes diminuent,tandis que l'islamisme qui a été implanté dans les écoles les université et le réseau développé de mosquées par la volonté du FLN draine déjà une partie des mécontents.
Fin septembre une première grève est déclenchée par l'UGTA dans les zones industrielles et un important dispositif anti-émeute est mis en place qui provoque de violents affrontements.Des grêves aussi chez les fonctionnaires,les PTT,les cheminots,le pays se dirige vers une grève générale.Comme l'UGTA est parti prenante dans ces mouvements,il semble bien qu'il s'agissait là d'un coup de force au sein du FLN(aile gauche de celui ci).La jeunesse d'Alger prend le relais des travailleurs et la police intervient violemment pour disperser les manifestants qui pillent des magasins et brulent des véhicules.Le lendemain des vagues de jeunes déferlent dans les rues d'Alger saccageant tout sur leur passage.
Début octobre l'état de siège est décrété et les administrations sont placées sous contrôle militaire ce qui n'empêche pas les troubles de s'aggraver et de s'étendre à d'autres villes.
Les islamistes prennent alors le train en marche,ils profitent du jour de la grande prière pour se manifester,à Alger,à Oran ou des manifestations sont parties des mosquées après la prière du vendredi.

Aprés six jours d'incidents et manifestations l'ordre est rétabli de manière brutale et le jour ou le président fait un discourt à la population une manifestation de 2000 personnes encadrées par des islamistes traverse Alger en mémoire des morts tués durant les émeutes,celle ci se heurte à l'armée qui tire sur les manifestants.Durant six jours les arrestations se comptent par milliers.
De source hospitalières le bilan des émeutes aurait été de 600 morts,l'armée est montrée du doigt,des responsables sont limogés ,début octobre des produits de consommation courante réapparaissent,l'état de siège est levé et en décembre Chadli est renommé président.Début 1989 mise en place d'une nouvelle constitution.
Les émeutes du mois d'octobre 1988 sont suivies du'' printemps d'Alger''avec la disparition du parti unique,la naissance ou réapparition des partis politiques,mais la violence continue.

L'adoption de la nouvelle constitution, approuvée par référendum, n'est pas du gout de tous car elle abolit le rôle dirigeant du FLN,cette nouvelle constitution ne fait plus référence ni au socialisme ni au FLN.Cette reforme est aussi a l'origine de l'éclosion de partis politiques dont le FIS qui est légalisé en septembre1989 , la branche de la sécurité militaire qui est en charge des civils est démantelée,soi-disant .En avril 90 le FIS organise sa première manifestation à Alger .Des réformes sont entreprises pour relancer la croissance,autonomie aux entreprises publiques,encouragement au secteur privé,l'objectif est d'aller vers une économie de marchés,mise en place d'un dispositif d'ouverture complète aux capitaux étrangers,autorisation aux banques étrangères de s'implanter dans le pays,ouverture des activités de commerce aux capitaux étrangers,le monopole d'état sur le commerce extérieur est ainsi remis en cause,des sociétés étrangères sont autorisées à participer pour une part à l'éxploitation des gisements en échange d'un ''ticket d'entrée''.......etc
Pour les terres agricoles,suppression des fermes d'état et des coopératives administrées,redistribution des exploitations assennie à des collectifs de paysans,sept personnes maxi ou personne seule.Suppression des attributions illégales des terres faites auparavant au bénéfice de fonctionnaires,médecins,commerçants,hommes politiques,sans lien avec l'agriculture.Entre 1990/91 treize mille attributions illégales ont été annulées et les terres rendues à leurs anciens propriétaires.Assainissement des contentieux nés de la nationalisation des terres en 1964.
La situation sociale ne s'améliore pas pour autant et les militants de la vieille garde s'opposent à ces changements dans le souçis de conserver leurs privilèges.


Depuis des mois les conflits sociaux se sont multipliés,le pays connait des grêves qui touchent le secteur public et industriel et dès 1990 en plus des travailleurs se sont aussi les patrons qui s'y mettent,les bijoutiers par exemple qui protestent contre des nouvelles taxes,des industriels mécontent des difficultés d'approvisionnement,des commerçants aussi baissent leurs rideaux.En juin 90 le FIS remporte les eléctions communales et municipales avec plus de 54%,le FLN seulement 28%,34% d'abstention.Le FIS contrôle alors les grosses concentrations urbaines il est implanté dans les villes moyennes ainsi que dans les campagnes.Il a remporté 32 wilayas sur 48,le FLN qui a perdu tous ses fiefs n'en contrôle plus que 14 principalement dans le sud saharien.

La montée en puissance du mouvement islamiste date de la fin des années 1970,en 10 années ce mouvement a acquit une base socialement solide au sein d'exclus des classes moyennes,des déshérités et des jeunes,C'est dans les années 80 qu'une opposition islamiste armée se dessine,opposée à tout compromis avec le FLN;L'état tente alors de réprimer les divers noyaux armés qui veulent imposer un état islamique par la force.On assiste à des hold-up et actions contre les forces de l'ordre qui se transforme en une véritable guerre de harcèlement contre le régime en place.Ayant atteint les limites de son action armée le mouvement se déploie dans le réseau des mosquées associatives et sur le terrain de l'action sociale ou la crise économique ouvrait des espaces illimités.
Ce mouvement est aussi instrumentalisé,tout au moins l'état essaiera de l'instrumentaliser pour l'opposer au culturalisme berbère et aux divers groupes laïcs partisans d'une démocratisation du régime.Certains généraux préconiseront un état islamiste,D'une certaine façon le FIS s'est développé au sein même du FLN sous forme de courants de pensée islamiste.Politiquement les islamistes apparaissent au moment du mouvement des masses en septembre octobre 1988,il se place en médiateur durant les émeutes de cette même année.Le fis est autorisé à s'organiser en 89 .
Celui ci qui était alors une coalition non homogène,lance son propre organe et met sur pied sa propre police;Le mouvement islamique armé devient le bras armé du fis,celui ci se scinde en 1991 en deux,l'ais inféodé au fis et le gia qui signe ses crimes dès 1992.Celui ci multiplie les coups d'éclat et les attentats spectaculaires,il terrorise et impose dans ses zones controléesun ordre social rigoriste et violent au nom de la charia,il n'hésite pas à s'en prendre aux populations qu'ils jugent coupables de ne pas avoir rejoint le maquis,.

Ca rappelle la guerre dite,coloniale et le comportement du FLN avec les populations musulmanes.

On y trouve aussi au sein du fis.
-des extrémistes proches de l'Arabie Saoudite,des frères musulmans égyptiens et des groupes islamistes et activistes de l'Orient arabe,ceux ci sont partisans d'un état islamiste fondé sur la charia.
-des ''modérés''qui sont plus nationalistes,c'est l'un d'eux,Abdelkader Hachani,syndicaliste à la compagnie des pétroles qui prendra en main le FIS en 1991 et le ménera à la victoire électorale.Ce courant modéré soutient les réformes du gouvernement (Hamrouche)et encourage la poussée du secteur privé,les petits propriétaire et commerçants deviennent alors les principaux bailleurs de fonds du FIS.L'annulation du processus électoral qui suit en 1992 va diminuer au sein du FIS l'influence des modérés qui soutiendront alors le courant extrémiste.Le mouvement revendique alors trois millions d'adhérents son financement provient d'industriels et commerçants algériens mais la grande part des fonds provient de l"étranger,jusque la guerre du Golf en 90/91 des princes d'Arabie Saoudite et du Koweit encourageaient l'expansion de l'islamisme



Cette même année la libéralisation du secteur pétrolier a permis aux compagnies étrangères dont la France de se lancer directement dans l'exploitation d'hydrocarbures,assortie de commissions occultes au pouvoir algérien et a ses généraux,l'instabilité politique permet de faire prospérer les affaires.


La victoire du fis a bousculé le clan au pouvoir,celui ci au commandes du pays s'attaquera forcément aux militaires et leurs responsables n'ont pas oublié comment les imams ont traité les généraux du Shah.La classe moyenne se range du côté des militaires et le prolétariat est incité à les rejoindre par l'intermédiaire de l'UGTA.Un comité de défense de la république est créé avec le syndicat à sa tête et 300.000 personnes venues de tout le pays défilent dans Alger le 2 janvier 1992.Cette marche va servir de caution aux militaires pour justifier leur intervention,le président Chadli favorable à un accord avec le fis est démissionné suite à une pétition de 181 officiers qui exigent son départ,ensuite,le 12 janvier,les élections sont annulées.

Un haut comité d'état mis en place rappelle Mohammed Boudiaf éxilé au Maroc,qui arrive le 13 janvier 1992 à Alger.L'état d'urgence est instauré dans tout le pays et une répression est ensuite menée contre le fis qui est dissou en mars,15.000 hommes en armes et des blindés stationnent à Alger et des manifestations qui éclatent autour des mosquées sont impitoyablement réprimées.

Lors de la répression qui a duré deux semaines,,des milliers de sympathisants et militants du fis sont dirigés dans des camps d'internement tandis que les cadres les plus actifs fuient à l'étranger ou passent au maquis.Le représentant politique de la branche nationaliste du fis ,Rabah Kébir se trouve en Allemagne à Londre les ''internationalistes '' sont liés au monde anglo-saxon et aux princes saoudiens,ceux ci sont aussi d'abord tolérés en France pour être ensuite expulsés .Ainsi des armes et du matériel sont achetés sur le marché,les iraniens participent au financement, les islamistes peuvent aussi s'approvisionner en Bosnie.
En juin 1992 Boudiaf est assassiné par un membre de sa garde.Il semble que celui ci mécontentait certains milieux d'affaires en menaçant de s'attaquer aux privilégiés de tous bords.

Le president du HCE est alors Ali Kafi.La situation économique est toujours difficile,la dette du pays importante,l'inflation atteint 30% par an,le déficit s'est encore aggravé,le chômage estimé officiellement à 25%,il y a une grave pénurie de biens de consommation et de logements et le climat social est au bord de l'explosion,l'Algérie connait des actes de guérilla,des sabotages d'équipements collectifs,centrales téléphoniques,installations pétrolières etc...

Belaïd Abdesslam,le premier ministre,estime que pour sortir de la crise l'Algérie doit plus compter sur ses ressources humaines et matérielles que sur les capitaux extérieurs,son remède est que les algériens se serrent la ceinture, vivent avec les restes une fois la dette payée,il s'agit d'une politique de restriction de la consommation pouvant aller jusqu'au rationnement comme en période de guerre.
En même temps c'est la montée en puissance du terrorisme et de la répression militaire,dans le monde politique deux courant font jour,les partisans favorable à un dialogue entre algériens et les''opposants''de la ligne dure.Lamine Zéroual alors ministre de la défense est partisan du dialogue,dialogue qui intéresse certains chefs islamiques modérés.En novembre 1993 les deux camps vont se rencontrer,Zéroual devenu président en janvier 1994 est aussi pressé par les Etats-Unis d'élargir sa base politique en vue du rééchelonement de la dette extérieure.Zéroual est réélu en novembre 1995)
Le camp ''opposants'' est en désaccord avec cette politique de rapprochement et ses tenants de la ligne dure obtienne la démission de Zéroual,Abdelaziz Bouteflika devient président en avril 1999.

Abdelaziz Bouteflika.
Celui ci rejoint l'armée des frontières en 1956,instruction militaire à l'école des cadres de l'ALN au Maroc,sa tache consistait à plaider la cause de l'aln auprés des populations rurales algériennes pour obtenir leur raliement;En 1958 promu par Boumédienne il est secrétaire administratif dans le poste de commandement de la wilaya 5 au Maroc,ensuite secrétaire particulier de Boumédienne au PC de la wilaya 5,au PC de l'état-major ouest et au PC de l'état major général en 1960.
 
En septembre de 1962 il est ministre de la jeunesse et du tourisme, dans le gouvernement de Ben Bella.,il a 25 ans,est élu député de Tlemcen et devient membre du comité central et du bureau politique du fln.
En 1963 il est ministre des affaires étrangères par intérim,pour étre la même année confirmé dans ses fonctions.,il dirige donc la diplomatie algérienne et conclue avec la France l'accord du 27/12/1968 relatif à la circulation et a l'emploi et séjour en France des ressortissants algériens et leur famille,pierre angulaire de la politique de la grande émigration algérienne.(wikipedia)
Il est ensuite ministre d'état nommé par le président Chadli Bendjedid en 1979,il est ensuite écarté de la scène politique qu'il doit quitter en 1981,traduit devant le conseil de discipline du fln et s'exile pendant six ans.
En décembre 1981 il est poursuivi par la cour des comptes pour gestion occulte de devises au niveau du ministère des affaires étrangères.

En janvier 1987,de retour,il prend part au congrès du fln en 1989 qui le nomme membre du comité central.
En 1998 il se présente en qualité de candidat indépendant à l'élection présidentielle anticipée,il succède alors à Liamine Zeroual en avril 1999,durant ce scrutin ses adversaires se retirent aprés avoir dénoncé les conditions d'organisation de vote.Au cour de sa première élection les deux principaux partis majoritaires de Kabylie boycottent les éléctions,le taux d'abstention atteint 95% dans cette région.Les élections suivantes,législatives de 2002 et présidentielle de 2004 sont aussi boycottées par les kabyles.En 2004 il est réélu.



6- En France.Les changements.(texte copié sur le site indiqué en bas de page-pourquoi recopié,parce que des liens disparaissent d'internet).

C'est en 1983 que s'est fondée en France l'UOIF,l'union des organisations islamiques de France,celle ci est devenue maintenant l'association la plus active des structures associatives musulmanes de ce pays.
Son histoire remonte à la fin des années 1970,un groupe d'étudiants d'origine tunisienne est chargé par les responsables du MTI (mouvement de la tendance islamique),le parti tunisien de créer une antenne en France.Ces étudiants,après avoir intégré l'association des étudiants islamiques de France (AEIF)crée en 1962 provoquent une crise interne,le groupe des'' tunisiens''tentent de rattacher l'organisation de la branche égyptienne des ''frères musulmans''alors que la plupart des membres veulent rester sous l'influence syrienne .
Une scission se crée et les pro-égyptiens fondent leur propre mouvement en 1979,le GIF(groupement islamique de France.Dès 1981 de nombreux sympathisants ,militants,et dirigeants islamistes tunisiens venus en France pour échapper à la répression du président Habib Bourguiba viennent gonfler les rangs de cette organisation.Suite à ces arrivées les dirigeants décident en 1983 de créer avec quelques associations musulmanes locales une structure fédérative l'UOIF.
Dans un premier temps l'UOIF est dominée par des tunisiens,dont le but était de fonder une branche française du parti islamiste tunisien,le groupe se dirige vers l'autonomie ,en 1995 des étudiants marocains prennent la tête de l'organisation et le clan tunisien est marginalisé,des changements sont apportés dans le but de rendre légitime l'Union aux yeux des pouvoirs publics après les attentats de 1995.(le contexte est alors marqué par le terrorisme islamique).

Jusque la fin des années 80,dans l'espace islamique français l'UOIF reste marginalisée et malgrès ses tentatives le rôle d'interlocuteur des pouvoirs publics revient à la mosquée de Paris.Durant quelques années la mosquée de Paris est l'acteur central de l'islam de France,situation favorisée par le ministre de l'intérieur Charles Pasqua,gouvernement Juppé.
Sous l'impulsion de son recteur une charte du culte musulman est signée (1994),qui aboutit à la création de l'institut de théologie musulmane de la moquée de Paris,celle ci est ensuite accréditée par le gouvernement pour superviser l'industrie de la viande hallal,
Face à cette concurence l'UOIF développe un islam de proximité au travers de la création de nombreuses associations sociales et religieuses afin d'arriver à ses fins.
En 1989 elle s'est fait connaitre médiatiquement grâce à'' l'affaire du voile''au collège de Creil,en se plaçant aux côtés des jeunes filles voilées.

la suite pour ceux que ça interesse sur le lien suivant -ce texte a pour origine ce site,la première page a été intégralement recopiée.

 http://www.laviedesidees.fr/Les-mutations-de-l-islamisme-
en.html

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Pour faire cet essai d'histoire,ne nombreux liens internet ont été utilisés,pas mal de livres aussi,des comparaisons et recoupements pour être le plus proche possible de la réalité.
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DLF 2009

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